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Mes 5 valeurs importantes : L’écoute active

J’évoque aujourd’hui une 3ème valeur importante à mes yeux.

Cette 3ème valeur est l’ECOUTE ACTIVE. L’écoute, oui ok, mais active ??


Je t’écoute, tu m’écoutes, on s’écoute…

Je vois dans l’écoute active 2 éléments : l’intention et l’attention. L’intention suggère un acte de présence totale, sans penser au repas du soir ou tout autre chose que ce pour quoi on est là, à ce moment précis. L’attention, elle, montre que l’on est VRAIMENT intéressé(e) par l’autre et ce qu’il nous dit, ce qu’il fait le choix de partager d’une part, et avec nous, d’autre part.


Si on n’écoute pas pleinement parce que l’on réfléchit à ce que l’on va dire, la plupart du temps on se trouve « à côté de la plaque », parce que l’on a imaginé où l’autre voulait en venir au lieu de le laisser aller au bout de ce qu’il avait à dire. Et même s’il s’avère que l’on tombe juste, ce n’est peut-être pas une réponse immédiate que l’autre attendait, mais une présence, une attention, pouvoir vider ce qu’il avait sur le cœur afin de ne pas garder les choses à l’intérieur. De la considération pour qui il est, ce qu’il a à dire et qu’il a tout autant d’importance que n’importe qui d’autre.


Dans l’écoute active, il y a cette acceptation de ce que l’autre dit, sans que nous portions de jugement. Ici, l’idée n’est pas d’écouter pour répondre. D’ailleurs, généralement, dans cette situation, on n’écoute pas pleinement, on est déjà en train de préparer notre réponse. Cela nécessite de ne pas couper la parole également.


Un autre élément important dans l’écoute active est de ne pas tout ramener à soi. Il est indispensable de garder à l’esprit qu’à l’instant T, autrui nous demande notre présence, notre soutien et non pas des réflexions, (souvent non constructives et qui irritent plutôt) telles que « moi aussi j’ai vécu ça » (ok, mais là on ne parle pas de toi) ou « ça me rappelle untel » (ok, mais il n’est pas le sujet de mon histoire. En plus je ne le connais pas). Ce n’est pas parce que la situation, qu’elle quelle soit, ait déjà été vécue par quelqu’un, quelque part dans le monde que ça la rend moins belle, ou à l’inverse, moins douloureuse, moins difficile pour la personne qui est en train de se confier à nous et surtout, ça ne légitime en rien (si c’est une situation difficile) le fait que cela lui est arrivé.


L’écoute active suggère aussi de se poser un temps. Pour être pleinement présent à l’autre, il est important (mais pas forcément toujours facile) de laisser de côté la fatigue, le stress, la colère,… qui n’appartiennent qu’à nous et n’ont donc rien à voir avec ce que l’autre nous dit mais qui peuvent, si on laisse la place à ces émotions, interférer dans notre écoute et créer chez celui qui parle un sentiment d’incompréhension, un manque de considération. Il me semble important alors de pouvoir dire que l’on est là, avec tout le soutien et la bienveillance dont nous faisons preuve mais que nous sommes fatigué(e), soucieux(se),… pour d’autres raisons… Ou carrément que nous ne sommes pas disponible tout de suite pour offrir à l’autre ce qu’il souhaite, (une écoute attentive), que nous avons besoin d’un temps avant d’être pleinement présent. Quelle précieuse qualité que la sincérité !


Quand on parle d’écoute, on pense bien sûr au sens de l’ouïe. J’ajouterais quand même l’attitude. Plus haut, j’évoquais le fait de ne pas répondre mais il y a des éléments tout aussi désagréables que des réponses précoces ou inadaptées… Les expressions sur le visage de celui qui écoute ! Dans la frustration pour certains d’écouter sans parler, les sourcils se froncent, les yeux se lèvent au ciel, des soupirs se font entendre, la danse de la gesticulation prend vie sur la chaise,… Autant de grains de sable qui peuvent venir remplacer les paroles qu’on ne dit pas et rendre notre écoute pas si qualitative que ça finalement.


Gardez en tête… La « simple » présence, pleine et sincère, est, à seule, un moyen de communication…


L’écoute de soi

Comment bien écouter les autres si on ne s’écoute pas soi-même ? Combien de personnes traversent leurs journées sur le mode pilote automatique ? Plutôt que de prendre le temps de s’écouter. Savoir s’écouter soi-même ne rend que meilleure l’écoute offerte à l’autre.


L’écoute, au cœur des accompagnements

Cette écoute fait partie de moi, j’ai toujours préféré écouter que parler. Alors c’est tout naturellement qu’elle fait partie intégrante de ma façon d’accompagner les personnes, qu’il s’agisse de diététique ou d’APA.

L’idée, quand j’accompagne, c’est de prendre en compte l’autre : qui il/elle est, en tant que personne d’abord, puis en tant que personne malade, handicapée, âgée,… Ensuite, ses problématiques, ses besoins, ses envies, ses interrogations, ses peurs,…

Cette qualité d’écoute me permet d’adapter, de personnaliser les consultations diététiques, les séances d’APA. Sans cela, je me contenterais de proposer la même chose à tout le monde. Minimum syndical. Bien sûr, j’ai une base, mes formations, mes connaissances, ma méthode de travail, des documents généraux mais j’ajoute à tout cela tout ce qui est nécessaire pour accompagner au mieux… Des recherches si nécessaires, des lectures, l’élaboration de nouveaux documents personnalisés, des conseils individualisés, des propos adaptés, des échanges supplémentaires par téléphone, mail,…


Mise en pratique

Pour mettre en pratique cette notion d’écoute active, je vous propose un exercice à réaliser à 2.

L’idée est que l’un des 2 parle (de ce qu’il veut) pendant 30 secondes. L’autre, face à lui, l’écoute avec attention, en gardant le silence et un visage détendu, sans mimique. Ensuite, inversez les rôles.

Répétez l’exercice en allongeant le temps à 1 minute puis 3 minutes par exemple.

A la fin des différentes mises en situation, partagez vos ressentis !


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